Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Previously on

Previously on

Critiques, dossiers, analyses, flashbacks... Bienvenue sur un blog consacré essentiellement aux séries télé mais également au cinéma.


Critique Zootopie

Publié par Jérémie Sanchez sur 18 Juillet 2016, 16:30pm

Critique Zootopie

Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia !
Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque …

Ce qui est vraiment intéressant, c’est que cet univers créé où toutes les espèces d’animaux cohabitent, selon leurs caractéristiques, n’est pas qu’un simple principe d’animation « pour le plaisir », c’est aussi un élément qui sert complètement le fond de l’histoire. On peut même dire que c’en est son moteur principal. Restons un moment sur ce monde créé de toutes pièces, car c’est sans doute-là que réside la plus grande réussite du long métrage. En effet, cet univers est vraiment très fouillé, avec un fourmillement d’idées extrêmement impressionnant. Il y a d’abord ces différents quartiers de la ville de Zootopia qui sont autant d’endroits où peuvent vivre les divers mammifères (car, dans les faits, il n’y a qu’eux qui peuplent ce monde). La zone désertique, celle polaire ou cette forêt amazonienne ont chacune leurs caractéristiques propres et sont très marquées, que ce soit visuellement ou même au niveau de la musique utilisée (il faut dire d’ailleurs un mot de la partition plutôt réussie et qui est l’œuvre de Michael Giacchino, dernière preuve que Disney et Pixar ne font plus qu’un aujourd’hui). Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la manière dont les différences de chacune des espèces sont prises en compte dans la façon dont cette ville évolue. Il suffit déjà de voir le train, avec ses trois entrées différentes, selon la taille des animaux, ou encore la gare, où des aménagements spéciaux sont prévus pour les hippopotames d’un côté et pour les petits blaireaux de l’autre. Il y a aussi ce quartier miniature pour les toutes petites bêtes, tellement mignon. Et c’est comme cela pendant toute la durée du film, de sorte que l’on a vraiment le sentiment que les animateurs s’en sont donnés à cœur joie, en mettant en images toutes les (bonnes) idées qui leur passaient par la tête. En ce sens, Zootopie est un véritable ravissement pour les yeux et pour l’esprit. Et je suis persuadé que je suis très loin d’avoir remarqué l’ensemble des petites trouvailles disséminées à travers le film.

Mais, comme dit précédemment, c’est sur cette cohabitation de tous les animaux que repose le fond de Zootopie. Car cette utopie montre clairement en creux ce qu’est notre propre monde et tous les travers qu’il peut avoir. En effet, c’est la question du « vivre ensemble » qui est au cœur de tout. Judy, la petite héroïne lapin, veut tout faire pour s’imposer dans un monde (la police) réservé aux animaux de grande taille (buffles, taureau,…). On est donc dans la double difficulté : pas la bonne « caste » et, en plus, une femme. Il lui faudra donc tout son courage et sa persévérance pour arriver à ses fins. Et, d’ailleurs, elle sera aidée dans sa « quête » par ce qui, au départ, semble le plus éloigné de sa condition (un renard, sorte d’ennemi héréditaire du lapin). A ce discours franchement un peu simpliste au départ et rabâché de manière pas toujours fine, les scénaristes parviennent tout de même à ajouter un deuxième degré de lecture, multipliant les références à l’histoire (et, malheureusement, encore au quotidien) des Etats-Unis, notamment autour des problématiques de ségrégation ou même de violence policière. Mais, pour moi, l’ensemble manque un peu trop de cette dimension « adulte », et d’un côté « subversif » plus poussé, pour vraiment convaincre par son fond. Le scénario, lui, reste dans des rails assez convenus même si cette enquête est menée à un rythme d’enfer, avec d’excellents passages. On sent notamment trop venir les retournements de situation et les ficelles sont globalement un peu grosses. Mais il en faut pour tous les âges et les enfants y trouveront largement leur compte. Les adultes également tant les scénaristes n’ont pas hésité à aller assez loin dans l’humour (plus ou moins fin), que ce soit dans la parodie (voir toute cette scène référence au Parrain). On ne s’ennuie pas et tout le monde s’y retrouve, il est difficile de demander beaucoup plus à un film d’animation, non ?

 

 

 

Pour vous tenir au courant de l'actualité du blog, n'hésitez pas à liker la page Facebook https://www.facebook.com/previouslyon2 et à me suivre sur Twitter @Previouslyon1.

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents